Techniques de confection de masques réutilisables
Les couturières de Nikki formées par l’ABéGIEF
Les sessions de formation à l’endroit des couturières des espaces frontaliers se suivent. Mais ne se ressemblent pas. Après celle de Savalou, C’est au tour de la commune de Nikki de recevoir la délégation de l’ABéGIEF assistée techniquement par un détachement de la Direction du service de l’intendance des Armées. Ici comme partout ailleurs, une vingtaine de maitresses couturières sont formées aux techniques de confection de masques réutilisables par le détachement militaire. C’tait le mercredi 26 août 2020 au centre des métiers des artisans de Nikki.
La confection de masques réutilisables répond à des techniques que ne maîtrisent pas toujours les couturières exerçant dans les zones enclavées telles que les espaces frontaliers. C’est consciente de cet état de chose que l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (ABéGIEF) appuyée par la Giz organise cette session de formation à l’endroit des couturières de Nikki. « Dans le cadre de la lutte et de la prévention contre la Covid-19, l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (ABéGIEF) a élaboré un plan d’urgence. Et dans la mise en œuvre de ce plan d’urgence, l’ABéGIEF a sollicité des partenaires. Au nom de ces partenaires, la Coopération allemande à travers la GIZ. Au-delà de ses propres fonds, l’ABéGIEF a obtenu un certain nombre de matériel qui sont en train d’être mis à la disposition des espaces frontaliers. Et pour approfondir tout ce que le gouvernement et les partenaires techniques et financiers font dans la lutte contre la propagation de la Covid-19, l’ABéGIEF a pensé renforcé les capacités des femmes dans la production des masques réutilisables. Parce que ce sont ces masques qui vous permettent de vous protéger et en vous protégeant, vous protégez les autres pour que les populations frontalières puissent bénéficier elles aussi de ces masques. Parce qu’au niveau des localités frontalières, la porosité des frontières fait qu’il y a un brassage des populations qui est source de la propagation de la maladie à coronavirus. C’est pour cette raison que l’ABéGIEF organise ce renforcement de la capacité des femmes couturières dans la confection des masques réutilisables. L’ABéGIEF » a dit Youssoufou ADAM, chef département Coopération transfrontalière représentant le DG/ABéGIEF. C’est sur ces mots qu’il a déclaré ouvert la session de formation des couturières de Nikki. Avant, le chef département Coopération transfrontalière a procédé à la remise symbolique du matériel devant permettre aux femmes de confectionner les masques réutilisables à Machihoudou KASSIM, président du Collectif des artisans de Nikki.
Face à tant de générosité de la part de l’ABéGIEF à son endroit, le représentant du maire de Nikki, Sanni ADAMOU, Planificateur à la mairie promet en faire un bon usage. Aussi, promet-il d’être aux côtés de l’ABéGIEF et partant du gouvernement dans la lutte pour l’éradication totale de la pandémie liée au coronavirus au Bénin.
Après tout ceci, les deux représentants de la Société béninoise de médecine interne (Sobémi) ont entretenu les participants sur le respect des gestes barrières en raison de la vulnérabilité de la zone dans laquelle elles habitent.
Impressions des autorités et participants à la fin des deux sessions de formations
Youssoufou ADAM, chef département Coopération transfrontalière : « L’ABéGIEF souhaite que la formation soit répercutée sur les autres femmes couturières »
L’ABéGIEF souhaite que la formation soit répercutée sur les autres femmes couturières de la commune qui n’ont pas pu y assister. Elle promet revenir vérifier si la formation a été dupliquée et s’il assez de couturières de la commune ont pu bénéficier de cette formation.
Sanni ADAMOU, Planificateur mairie de Nikki : « il ne suffit pas seulement de donner du poisson aux gens. Mais il faut leur apprendre à pêcher le poisson »
Je remercie le gouvernement pour les efforts consentis dans la lutte contre le coronavirus. Nous remercions aussi l’ABéGIEF et son partenaire de toujours la Giz et tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette formation. C’est avec joie et allégresse que la mairie de Nikki assiste à cette formation. Comme on le dit, il ne suffit pas seulement de donner du poisson aux gens. Mais il faut leur apprendre à pêcher le poisson. Et c’est dans cet esprit que l’ABéGIEF forme cette vingtaine de couturières de notre commune. Nous promettons faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de bouter le coronavirus hors de nos frontières.
Roger ANBOGOUEVI, Sergent en service à la Direction du service de l’intendance des Armées : « et comme vous pouvez le constater, elles ont déjà commencé par réaliser des masques devant nous »
On a reçu pour mission de former les femmes couturières habitant dans les espaces frontaliers du Bénin. C’est ce qui nous a emmené à Nikki où nous formons une trentaines de femmes aux techniques de confection des masques réutilisables et répondant aux normes. Et comme nous avons à faire à des spécialistes du domaine, c’est aller comme sur des roulettes et comme vous pouvez le constater, elles ont déjà commencé par réaliser des masques devant nous. Ce qui est un motif de satisfaction pour nous.
Zénabou LAFIA YERIMA, maîtresse couturière : « grâce à cette formation initiée par l’ABéGIEF et appuyée financièrement par la GI, nous avons connu les techniques à déployer pour confectionner des masques de qualité »
Au nom de tous les artisans de la commune de Nikki, je remercie nos formateurs et formatrices. Car avant cette formation, on ne savait pas comment confectionner les masques. Mais grâce à cette formation initiée par l’ABéGIEF et appuyée financièrement par la GIZ, nous avons connu les techniques à déployer pour confectionner des masques de qualité et répondant aux normes. Je remercie l’ ABéGIEF et le gouvernement et je promets donner la même formation à mes autres collègues qui ne sont pas venues assister à cette formation.
Machihoudou KASSIM, président Collectif des artisans de Nikki : « avec la discipline des militaires qui sont nos formateurs, c’est aller très vite. Et en moins d’une heure, les femmes ont déjà commencé par fabriquer des masques »
Avant, nous les artisans locaux de Nikki, on fabriquait les masque d’une manière inadéquate. Mais avant cette formation que nous venons de recevoir, nous sommes très fiers. Surtout avec la discipline des militaires qui sont nos formateurs, c’est aller très vite. Et en moins d’une heure, les femmes ont déjà commencé par fabriquer des masques répondant aux normes. On voyait cela à la télévision et un peu partout. Mais on ne savait pas comment procéder pour le faire. C’est désormais chose faite. Un grand merci à l’ABéGIEF qui a initié cette formation et aussi merci à ses partenaires techniques et financiers.