Prise en étau entre deux pays voisins
Savalou Plaide pour une accentuation des formations
Deuxième journée de formation des groupements de couturiers et des agents de santé. C’est la commune frontalière de Savalou qui est à l’honneur. Au pas de charge, la délégation conduite par M. Marcel A. BAGLO, DG/ABéGIEF a procédé coup sur coup au lancement des deux sessions de formation. C’était respectivement à ? et à l’hôpital de zone le mardi 25 août 2020 en présence du président du Directeur départemental de la santé des Collines, du Directeur de l’hôpital de zone de Savalou, du président du Conseil d’administration de l’Agence, des formateurs représentants le directeur de la Société béninoise de médecine interne (Sobémi) et du président de l’Association de développement de la commune de Savalou.
Savalou la belle a accueilli la délégation de l’ABéGIEF pour cette deuxième journée de formation des groupements de couturiers et des agents de santé de cette commune à la fois frontalière du Togo et du Nigeria. A travers son allocution de bienvenue, M. Marcel A. BAGLO, DG/ABéGIEF plante le décor. « Malgré la dangerosité du virus, les populations pensent que porter le masque, c’est faire plaisir aux policiers. Nous avions constaté que le mal est plus présent dans les espaces frontaliers en raison de leur éloignement. C’est fort de cela que le gouvernement a proposé des masques conventionnels pour prémunir l’ensemble du peuple contre ce virus. (…) De même, il a pensé former nos sœurs grâce aux forces armées béninoises qui leur ont appris à confectionner des masques répondant aux normes ».
Pour le Directeur général de l’ABéGIEF, ces différentes actions doivent s’inscrire dans la durée. C’est pour cette raison principale que l’Association de développement de la commune de Savalou (ADCS) est intimement associée à l’événement. Il n’a pas manqué de dire toute sa gratitude à l’endroit du président du Conseil d’administration de l’ABéGIEF et la Coopération allemande, à travers elle, le peuple allemand.
A sa suite, Conrad GBAGUIDI, président de l’Association de développement de la commune de Savalou mettra chacun des bénéficiaires des deux sessions de formation devant ses responsabilités. « Vous ave une grande responsabilité. Car sans vous, rien ne sera possible. Vous allez aider le gouvernement, l’ABéGIEF et les populations à respecter les procédures ; veiller à confectionner des masques de qualité. Car demain n’est pas la veille de la fin de ce mal ». Un mal qui à le croire, fait ébranler de grandes puissances économiques à travers le monde.
L’ABéGIEF reconnaissante au gouvernement de sa gestion proactive de la crise sanitaire
S’inscrivant dans la même dynamique que ses prédécesseurs, M. Delphin TOKPON, président du Conseil d’administration de l’ABéGIEF souligne l’intelligence avec laquelle le gouvernement a su gérer jusque-là, la crise liée au Coronavirus. Il n’a pas manqué de saisir l’occasion pour faire une exhortation à l’endroit des bénéficiaires des deux sessions de formation. « Je vous invite à suivre avec une attention particulière les formations que vous donnerons l’Armée afin que les masques que vous alliez fabriquer soient protecteurs et non des masques passoirs. Car il s’agit de faire de véritables masques pour qu’ils soient protecteurs de tous ».
Remerciements et promesses de faire un bon usage du matériel gracieusement donné par l’ABéGIEF sont les mots de messieurs Marcellin GBAGUIDI et ceux de Mesmin TOTIN, respectivement président de l’Association des couturiers de Savalou et Directeur de l’hôpital de zone de Savalou.
Procédant au lancement solennel des deux sessions de formation, le président du Conseil d’administration de l’ABéGIEF fait remarquer aux agents de santé qu’: « aujourd’hui, la psychose s’est emparée des usagers des hôpitaux et ils ont peur de les fréquenter ». Votre rôle consiste à changer cette mentalité. C’est sur cette note d’espoir qu’il a déclaré ouvertes les deux sessions de formation l’une à l’endroit des groupements de couturiers et l’autre, des agents de santé.
Impressions des autorités et participants à la fin des deux sessions de formations
Mesmin TOTIN, Directeur hôpital de zone de Savalou, représentant le médecin coordonnateur de one « nous ne pouvons que remercier le gouvernement à travers l’ABéGIEF pour ce don dispositif de lave-mains, d’intrants etc. »
Mes impressions sont bonnes parce que c’est d’abord une formation qui est la bienvenue puisque nous sommes dans le contexte de Covid. Et qui parle de Covid, parle aussi des flux migratoires au niveau des frontières. Et les frontières, c’est des zones qu’on doit essayer de maîtriser ou renforcer la sensibilisation parce que nos populations ne comprennent pas toujours les risques qu’elles prennent lorsqu’elles n’adoptent pas les bons comportements. Et qui dit renforcement de la capacité des agents de santé et sensibilisations des populations à respecter les gestes barrières, dit aussi moyens. Les moyens, ce sont les dispositifs à mettre en place pour emmener les agents de santé et la population à se prémunir contre cette maladie. C’est pour ça que nous ne pouvons que remercier le gouvernement à travers l’ABéGIEF pour ce don dispositif de lave-mains, d’intrants etc. que qui sont mis à la disposition de la one sanitaire. Ces dispositifs sont vraiment la bienvenue parce que ça vient renforcer ce qui existe déjà et Dieu sait que nous avons en toujours besoin. Nous rassurons l’ABéGIEF que ce don sera utilisé à bon escient.
Zavier ZOMALHETO, professeur de rhumatologie, SG de la Sobémi : « Je leur demande de continuer par sensibiliser les populations des espaces frontaliers au respect des gestes barrières car le risque est toujours présent »
La SOBEMI en partenariat avec l’ABéGIEF a l’habitude d’organiser régulièrement des consultations foraines dans les espaces frontaliers à l’endroit de ces populations qui n’ont pas l’habitude d’avoir accès aux soins. Donc cette année, comme c’est une circonstance particulière en raison de la crise sanitaire liée au Coronavirus, les travaux ont été un peu modifiés. L’accent a surtout été mis sur la formation des agents de santé qui exercent au niveau des espaces frontaliers et qui doivent faire face aux flux des patients et populations qui viennent des espaces frontaliers qui peuvent véhiculer le virus. Il était important de mettre en place un programme de formation pour ces agents de santé. La Sobémi, en collaboration avec l’ABéGIEF a mis sur pied un programme qui revient sur les généralités que les agents de santé connaissent déjà mais aussi sur des cas pratiques que nous, on rencontre au centre. Cela permet de renforcer leurs connaissances par rapport à ce qu’ils savaient déjà, des procédures standards mises en place par le ministère. Nous avions également parlé de comment gérer un malade par rapport au concilling. Je veux parler des manières à utiliser pour annoncer le résultat des tests de dépistage aux patients, de la gestion des rumeurs qui créent assez de tollé… Nous espérons que cette formation va leur permettre de mieux prendre en charge les populations et de mieux gérer les situations difficiles qu’ils pourraient rencontrer. Je leur demande de continuer par sensibiliser les populations des espaces frontaliers au respect des gestes barrières car le risque est toujours présent.
Fréjus TOTIN, Infirmier au Centre de santé de Tchetti : « J’avais vraiment besoin de cette formation pour mieux relever le défi »
Comme vous le savez, personne n’est épargnée de la pandémie. Donc, la formation qu’on vient de recevoir nous a donné un plus. Moi, je suis dans un Centre de santé près de la frontière et là, il y a une affluence terrible. J’avais vraiment besoin de cette formation pour mieux relever le défi. Maintenant que nous avions reçu les enseignements qui vont nous permettre de bien circonscrire le mal. En quoi faisant ? Par rapport au traitement, au dépistage, nous avions reçu les moyens qui vont nous aider à recevoir les malades comme il le faut et comment dépister à temps les malades et les mettre sous traitement. Je pense donc que c’est une formation qui est venue à point nommé pour renforcer nos capacités de prise en charge.
Fabrice YEKPE TOLLO, Infirmière au Centre de santé de Doyissa « on promet faire un briefing à nos collègues pour que le mal soit circonscrit. Et la décision est prise maintenant. Tout cas suspect va être dépisté »
La formation que nous venons de suivre nous avantage vraiment. Car il y a des étapes qu’on ne maîtrisait pas dans la prise en charge de la Covid-19 et qui nous ont été expliquées. Ce qu’on ne maîtrisait pas, c’est surtout le concelling pré-test et post-test parce que si tu ne sensibilises pas le malade, il peut toutefois ne pas accepter son résultat. De retour dans nos formations sanitaires respectives, on promet faire un briefing à nos collègues pour que le mal soit circonscrit. Et la décision est prise maintenant. Tout cas suspect va être dépisté.
Conrad GBAGUIDI, président de l’Association de développement de Savalou : « Le mal, il est mondial et il faudrait que les gens en soient conscients y compris dans les zones frontalières afin que chacun soit responsable »
C’est une bonne initiative que l’ABéGIEF a prise pour permettre aux populations d’avoir des masques moins onéreux, efficaces et qui protègent de la Covid-19. Je pense que l’implication de l’Armée dans la formation de ces groupements de couturières à la bonne confection de ces masques est une très bonne chose. L’ADCS remercie l’ABéGIEF pour cela.
Du fait que la commune de Savalou partage la frontière avec notre voisin du Togo, il est important que ce dispositif soit pérennisé parce que le mal, il arrive par la frontière. Il faut faire en sorte de bloquer cela. Je pense que c’est un bon choix que le gouvernement a fait à travers l’ABéGIEF.
Dans la même veine, je pense qu’ici à l’hôpital de zone de Savalou, le choix qui consiste à former les praticiens à la prise en charge des malades est une excellente chose puisque, une chose est de se protéger, d’avoir accès aux masques. Mais on ne sait jamais. Malgré tout, des gens vont se faire contaminer. Ces gens-là, comment ils vont être pris en charge. Et le fait que les praticiens soient formés à la prise en charge des compatriotes qui seront atteints est une très bonne chose. Cela nous permet une meilleure réactivité et de vite cibler le mal et de savoir comment orienter les soins nécessaires.
Le mal, il est mondial et il faudrait que les gens en soient conscients y compris dans les zones frontalières afin que chacun soit responsable et puisse respecter la santé de l’autre et respecter sa propre santé par le port du masque, mais également par l’observance des mesures barrières qui est très important pour nous ; pour que nos populations, en plus de leurs difficultés sociales, n’aient pas des difficultés de santé. Ce serait dramatique pour nous.
Marcellin GBAGUIDI, président de l’Association des couturiers de Savalou : « Nous avions reçu aussi un don en matériel et je profite pour remercier le DG/ABéGIEF, le gouvernement et son chef »
Je remercie l’ABéGIEF qui a organisé cette formation au profit de 18 couturières et 3 couturiers de la commune de Savalou. Nous avions reçu une formation technique sur la confection des masques réutilisables de protection contre la Covid-19. Mes impressions sont très bonnes parce que nous n’avions pas eu de telles notions avant celle-ci. Nous avions reçu aussi un don en matériel et je profite pour remercier le DG/ABéGIEF, le gouvernement et son chef. Mon appel à l’endroit du gouvernement, c’est pour lui dire que les couturiers et couturières de Savalou ont maintenant les notions nécessaires pour confectionner les masques et donc, dans les commandes à venir, de penser à Savalou.
Amour ALIA, Secrétaire général de l’Association des couturiers de Savalou : « Nous avions acquis assez de connaissances grâce à cette formation organisée par l’ABéGIEF pour mieux faire face à la Covid-19 »
Je suis très ravi d’avoir participé à cette formation parce qu'on espérait de telles formations depuis le déclenchement de cette maladie. Nous avions acquis assez de connaissances grâce à cette formation organisée par l’ABéGIEF pour mieux faire face à la Covid-19. Avant cette formation, on fabriquait des masques. Mais on n’utilisait pas le matériel approprié pour le faire. Mais grâce à cette formation et au don du matériel de travail, nous sommes plus aguerries. Je remercie l’ABéGIEF à travers la personne de monsieur Marcel BAGLO et le chef de l’État. A l’endroit du gouvernement, je voudrais les rassurer que nous sommes aujourd’hui en mesure de confectionner des masques de bonnes qualités et répondant aux normes internationales. Et donc, s’il y avait de nouvelles commandes, que les couturiers et couturières de Savalou ont maintenant les notions adéquates pour le faire.
Mathilde AHOKPOSSI, maîtresse couturière à Savalou : « Nous comptons partager les notions reçues ici avec nos paires qui n’ont pas pu faire le déplacement »
Nous sommes très contentes d’avoir suivi cette formation pour la confection des masques organisée par l’ABéGIEF ici à Savalou. Nous remercions le président. Car grâce à cette formation, nous avions compris assez de choses. Notamment les dispositions à prendre avant, pendant et après la confection des masques. Nous comptons partager les notions reçues ici avec nos paires qui n’ont pas pu faire le déplacement.
Pélagie GBAGUIDI, maîtresse couturière à Savalou : « le modèle de cache-nez qu’on nous a appris à confectionner est aisé à porter… »
Je remercie l’ABéGIEF qui a organisé cette formation à l’intention des couturiers et couturières de la commune de Savalou. J’ai pris bonne note des notions qui nous ont été enseignées durant la formation. J’apprécie vraiment cette formation et le modèle de cache-nez qu’on nous a appris à confectionner est aisé à porter et je compte partager les enseignements reçus avec mes collègues qui n’ont pas pu venir suivre la formation. Je remercie infiniment l’ABéGIEF et le gouvernement pour cet appui qu’ils ont fait à notre association.
Faustin DANGBENON, ABéGIEF, Lieutenant en service à la Direction du service de l’intendance des Armées : « Les femmes sont très contentes. Elles ont mis en application les formations qu’elles ont reçues »
Dans le cadre des liens de renforcement armée nation, lorsque les couturiers militaires de la Direction du service de l’intendance des Armées a formé les femmes à Kétou, nous avions eu un retour positif. Les femmes sont très contentes. Elles ont mis en application les formations qu’elles ont reçues. Si ces genres de formation peuvent être réitérées les prochaines fois, nous serions très contents d’accompagner les différentes structures qui nous sollicitent.